La spasticité : causes, impacts et solutions thérapeutiques

La spasticité est un trouble musculaire invalidant qui affecte de nombreuses personnes souffrant de lésions cérébrales ou médullaires. Ses manifestations, comme les contractions musculaires involontaires, peuvent considérablement limiter le quotidien. Heureusement, des options thérapeutiques existent pour améliorer cette symptomatologie.

Qu’est-ce que la spasticité ?

La spasticité se manifeste par une hypertonie musculaire et des spasmes involontaires. Elle survient suite à une atteinte du système nerveux central.

Les muscles deviennent hypersensibles et des contractions involontaires se produisent au moindre étirement ou stimulation. Ces contractions musculaires sont douloureuses et limitent les mouvements et la mobilité.

Principales causes de la spasticité

Différentes lésions cérébrales ou médullaires peuvent entraîner l’apparition d’une spasticité :

  • Accidents vasculaires cérébraux
  • Traumatismes crâniens ou médullaires
  • Paralysie cérébrale
  • Sclérose en plaques
  • Lésions médullaires

La spasticité touche environ 12 à 38% des personnes ayant eu un AVC, et jusqu’à 78% des blessés médullaires.

La spasticité dans l’infirmité motrice cérébrale

L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est fréquemment associée à de la spasticité, du fait de lésions cérébrales survenues durant la gestation ou la petite enfance.

La spasticité dans l’IMC a un retentissement majeur sur la mobilité et l’autonomie. Les membres inférieurs sont le plus souvent touchés (spasticité des adducteurs).

La prise en charge précoce de cette spasticité est capitale pour prévenir l’apparition de rétractions et déformations orthopédiques. Elle repose sur la kinésithérapie, les orthèses et la toxine botulique.

Conséquences et répercussions

De façon générale, la spasticité a un retentissement important sur la qualité de vie. Elle peut notamment provoquer :

  • Douleurs et raideurs musculaires
  • Limitation des amplitudes articulaires
  • Difficultés motrices
  • Troubles de la marche
  • Fatigue et épuisement
  • Difficultés d’habillage et d’hygiène
  • Retentissement psychologique

L’évaluation précise de la spasticité est donc cruciale pour définir la meilleure prise en charge.

Évaluation et diagnostic de la spasticité

Le médecin s’appuie sur l’examen clinique et des échelles validées comme l’échelle d’Ashworth modifiée. L’objectif est d’évaluer précisément :

  • Les groupes musculaires touchés
  • L’intensité des symptômes
  • L’impact sur les activités quotidiennes

Des examens complémentaires (IRM, électroneuromyographie…) peuvent aussi aider à caractériser la spasticité.

Les traitements médicamenteux

Différents médicaments permettent de relâcher les muscles et réduire les spasmes :

  • Myorelaxants
  • Benzodiazépines
  • Baclofène
  • Dantrolène
  • Toxine botulique

Ces traitements oraux ou injectables ciblent les mécanismes à l’origine de l’hypertonie musculaire. Ils doivent être adaptés à chaque patient.

La kinésithérapie et les orthèses

La rééducation et la kinésithérapie sont essentielles pour :

  • Assouplir les muscles
  • Améliorer les amplitudes articulaires
  • Renforcer la mobilité

Les orthèses (attelles, plâtres…) permettent aussi de maintenir un membre dans la position souhaitée.

La toxine botulique

Injectée dans les muscles, la toxine botulique permet de diminuer la contractilité musculaire. Son action commence 3-4 jours après l’injection et dure environ 3 mois.

Les injections doivent être répétées régulièrement. C’est l’une des solutions les plus efficaces contre la spasticité localisée.

Chirurgie et neurostimulation

En cas d’échec des autres thérapies, une intervention chirurgicale peut être envisagée comme la neurotomie ou la durotomie.

La neurostimulation consiste à implanter un dispositif délivrant une stimulation électrique des zones ciblées. Ces techniques lourdes sont réservées aux cas les plus sévères.

Conclusion

Malgré son retentissement considérable, la spasticité n’est pas une fatalité. Une prise en charge globale et pluridisciplinaire permet dans de nombreux cas d’améliorer la qualité de vie des patients. Les progrès thérapeutiques offrent de réelles perspectives d’avenir face à ce handicap moteur complexe.

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